Replacer l’émancipation dans une perspective sécessionniste
Pour en arriver là (le sécessionnisme) c’est difficile parce qu’on est dans ce système et il faut faire sécession avec l’ensemble du système
Il faut faire exister des choses à l’extérieur du système, il faut les créer
Mais est-on capable d’aller chercher autre chose quand on est dans ce système ?
Quand allons-nous chercher ensemble de nouvelles solutions ?
Il faut partir de soi et que chacun apporte sa solution pour travailler avec les autres
« La sécession ce n’est pas être contre. ce qui laisserait supposer que le pour a raison » (Illich)
La Rupture ce n’est pas fuir, ni s’abstenir parce que la réalité sociale ne nous indiffère pas
Mais on ne peut changer radicalement quelque chose qu’en faisant sécession
A quel moment peut-on faire rupture sans fuir ?
La Rupture doit être complète, ne pas refaire d’après les modèles existants mais créer ensemble
quelque chose de nouveau
Il s’agit en fait d’une double rupture : à la fois construire une autre façon de penser tout en ne
retombant pas dans un autre système de prêt à penser
Nous proposons de constituer un noyau de discussion autour de la sécession à travers l’OPDLM qui préconise comme bases de départ incontournable :
- La désaccoutumance à la croissance : diminuer nos besoins . Produire quoi , pour quelle utilité sociale ?
- Le revenu inconditionnel d’existence
- La monnaie locale
Initier un vaste mouvement de sécession et le faire essaimer : selon un système style « tuperware » : inviter le voisin et que celui-ci aille en inviter d’autres.
Ne pas faire dans la morale mais dans la conscience et un travail sur les mots
On peut parler à ce moment là d’émancipation dans cette perspective sécessionniste
Il s’agit en fait de reprendre notre liberté
C’est faire école et surtout faire école buissonnière
C’est rompre avec ses propres ami(e)s, sans fuir
Il ne faut plus jouer avec le système actuel et ne pas tomber dans le piège de cette société. Par exemple on veut aboutir à l’entre aide entre nous sans quémander des subventions
« Ce faire sécession n’est pas le châtiment de la désillusion mais le meilleur chemin pour ouvrir le chant des possibles » Paul Ariès
On ne va pas détruire mais on se met en position de présenter autre chose, c’est ce que l’OPDLM a fait pour la monnaie locale pour la proposer aux gens pour voir si ça les intéresse de se l’approprier. C’est une monnaie sociale à l’endroit où on vit.
Le revenu inconditionnel d’existence entre également dans cette conception, c’est libérer du temps pour enclencher un processus, c’est donner du sens à la vie en société
De nos correspondants Aixois « Ce n’est pas un signe de bonne santé que d’être bien adaptée à une société profondément malade »
OPDLM : Observatoire des Pratiques de Développement Local et Mondial
Un Thème qui sera débattu lors des *26/27/28 août 2011 rencontres Halém/inter-réseaux et AG
Sur le plateau de Millevaches, Le Villard 23460 Royère de Vassivière*
« Croyances sur le capitalisme : événements
collectifs et choix individuels ».
Grosso modo l’idée part du fait qu’une masse importante d’anars, de
marxisants autonomes et autres acteurs précaires des mouvements sociaux
refuse de simplement voir ou lire les documents qui démontent le
mécanisme de la domination du commandement capitaliste en se basant sur
des faits historiques (comme par exemple The american dream) (sans parler
du 11 septembre) pour rester sur une posture globale de « tout est pourri ».
En quoi cette posture est quasi religieuse et apolitique ?
A : 1/ Tout groupement humain, réalisation et société se font d’abord en
imaginations, associations d’idées, réflexions.
Quand on veut changer les choses, il convient de regarder ses croyances
pour éviter les malentendus.
2/Comme l’énonçait Sarah de Bussières Boffy, les gens de passages sur le
site ne se nommaient pas. Pour prétendre rester un peu plus sédentaires
face à l’administration il fallait qu’ils se nomment. Ah le recensement !
A contrario, quand de savantes analyses ou des tracts dénoncent le
capitalisme financier, les multinationales, etc : ils ne nomment pas les
grands responsables. Des responsables qui ont leurs hommes de paille pour,
parfois, éviter la cabane. « Vous nous rappelez que les capitaux n’ont pas
d’autre destination que de servir des projets que chacun porte en lui.
L’homme n’a pas à être soumis aux caprices du capitalisme et encore moins
aux caprices de la spéculation »
a dit qui ? Sarko en 2009 en remettant la légion d’honneur à son
financier et ami Servier, le Médiator. Là, la main du marché était
visible.
3/Selon Marx, « la baisse tendancielle du taux de profit est la raison
pour laquelle le capitalisme est condamné à terme ». C’est devenu en
partie faux.
Nombreux sont ceux qui attendent cette fin comme on attend Gros dodo en se
délectant du spectacle télévisuelle de cette déliquescence.
4/Avant et après la guerre, on dénonçait les deux cents familles, en
mettant quelques noms comme les De Wendel.
C’est la majorité de ces familles qui a organisé la défaite française
(Annie Lacroix-Riz « Le choix de la défaite ») , qui sont co-responsables
des génocides et qui constitue aujourd’hui l’essentiel du capitalisme
français.
Assez d’économisme, étudions l’histoire et les faits.
Comprenons les mécanismes de la création d’argent sans avoir peur d’être
taxé d’antisémitisme (Non, Rockfeller n’est pas de cette « confession »)
En Israël, le mouvement actuel de contestation provient en premier lieu de
classes moyennes écrasées par l’augmentation constante du coût de la vie,
des jeunes qui ne peuvent se loger, « résultant d’une économie de marché
contrôlée par quelques familles ». Vont-ils s’attaquer à ces « familles » ?
Le journal « La grande relève » sur l’économie distributive commence à
nommer les responsables : voir le port Bolloré en Côte d’ivoire ici
On peut lire avec bonheur les premiers articles de cette revue en 1935 textes
ici« >ici.
B: Après une discussion sur ces énonciations, la deuxième partie devrait
être consacré à :
Comment éviter de sombrer dans le juridisme ?
a/ Une des tactiques des politiciens c’est de voter des lois qui plaisent
à des groupements de citoyens mais sans budget pour les faire appliquer :
l’exemple de la CNIL.
b/ en nommant les responsables, en identifiant leurs filiales et hommes
liges, les mouvements sociaux peuvent intervenir concrètement partout où
l’on peut les trouver.
c/ des habitants légers éphémères et mobiles peuvent intervenir au-delà de
leur territoire pour mettre la pression sur certains exécuteurs zélés de
lois iniques. Il ne s’agit pas de violences contre les personnes : par
exemple, dans les années 90, la Cimade avait agrégé des mamies bourgeoises
qui interpellaient avec succès préfet et sous-préfet dans de grands
restaurants ….