Atelier sur la démocratie directe
Présentation :
Ce document reprend des constatations et des propositions sur le thème de la démocratie directe, qui a été abordé lors d’un atelier dans le cadre des (F)Estives des O.C. à Marlhes, le 27/08/2010. La rapidité des interventions et la quantité de données n’ayant rien de décroissant ;-), ce compte rendu est incomplet et subjectif.
Constatations :
- La démocratie directe a souvent été mise en place lors d’évènements extrêmes (guerres internationales ou civiles, insurrections violentes…)
- Lors de la mise en application d’une démocratie directe, il peut y avoir des confrontations violentes entre les différentes organisations qui défendent des projets différents, mais qui se disent toutes être les défenseurs du peuple (exemple : communistes contre anarchistes).
- La démocratie directe est difficile en grand groupe, mais il est tout aussi difficile d’établir des critères de découpage géographiques (problèmes des frontières).
- Il est difficile de lutter contre l’égocentrisme, l’élitisme, le carriérisme des personnes qui s’engagent dans la politique.
- Démocratie représentative ou fédéraliste ? La représentativité pose un problème dans la prise de décision au nom d’un groupe. Le fédéralisme pose un problème de lenteur dans la prise de décision, à cause du va et vient pour faire valider une décision par la base.
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Souvent les médias nous manipulent et nous font croire que nous avons un réel pouvoir de décision.
Propositions :
- Le mandat révocable ou tournant sur la base de critères sociaux, par exemple.
- Le tirage au sort des représentantEs ou plutôt des participantEs à l’organisation de la communauté.
- Lutter contre l’organisation étatique, qui rationalise pour plus d’efficacité, mais qui peut agir sans légitimité.
- Établissement de budgets participatifs.
- Favoriser les initiatives populaires.
- Possibilité de réduire la quantité de lois à voter dans le cas d’une démocratie directe fédéraliste, afin de limiter les délais dans la prise de décision.
- Il faut construire un projet avant de parler de démocratie directe, car le projet délimitera son cadre.
- Changer l’éducation, car aujourd’hui elle formate et empêche de penser par soi-même.
- Il faut une articulation entre le pouvoir civil (initiative), économique (production dirigée par des coopératives de travailleurs et de travailleuses), public (arbitrage) et médiatique (diffusion de l’information par des médias indépendants).
- Il faut éviter la perfection de « cimetière », donc prendre le risque d’une organisation horizontale sans contrôle, car nous ne pourrons jamais prévoir tous les problèmes.
- Éviter d’arriver au niveau de la survie avant de mettre en place une démocratie directe, car il pourrait y avoir des confrontations violentes avec des organisations défendant des idéologies autoritaires, souvent fortes en période de crise.
- La démocratie directe peut se baser sur la morale, ou l’éthique… Débat sur ce concept :
Pour : plus facile de prendre une décision par consensus, car une ligne de conduite est définie. Chaque individu est gardien de la morale…
Contre : possibilité de débordement et de récupération de la morale par des extrémistes religieux et/ou politiques. La moralisation n’est pas compatible avec la liberté de penser…
La question des médias ne se pose pas. Avec ou contre nous, nous ne devons pas y prêter attention.
Charles Rochouane
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